samedi 24 mai 2008

In memoriam


Jeudi 22 mai, mon grand-père ne s'est pas réveillé.

Pour ceux qui connaissaient sa passion pour le sport, surtout en canapé ces derniers temps, sachez que la veille il a bien profité du match de finale de la Ligue des champions; il l'a regardé jusqu'à la fin des tirs aux buts. Il était un fidèle spectateur de Roland Garros et j'imagine qu'il se serait régalé de l'Euro 2008. De là-haut, il doit avoir une place de choix, à moins qu'il n'ait déjà réussi à se mettre Saint Pierre à dos.

Eh oui, Papy était un grand râleur devant l'Eternel, à tel point que c'était chez lui une marque de bonne forme. Et parfois, nous prenions un malin plaisir à le taquiner voire à le provoquer, juste pour le bonheur de l'entendre ronchonner. Ces derniers temps, il râlait un peu moins. Mais ses sursauts d'humeur renforçaient nos espoirs de voir l'échéance encore repoussée. Hormis les erreurs tactiques de ses joueurs et équipes préférés, un sujet toujours renouvelé de râleries étaient les dernières donnes de bridge qu'il avait jouées. Tout cela donnait lieu à des scènes qu'aucun de nous (je pense à mes cousins et cousines) ne comprenions. Cela faisait partie du personnage et pour rien au monde je n'aurai voulu qu'il change.

Il nous a aussi initiés aux plaisirs du vin, dès le plus jeune âge et souvent en dépit des protestations de nos parents. Maintenant, je suis sûr que c'était pour lui une question de principe. Sans vouloir faire de nous des spécialistes, l'idée qu'un de ses petits-enfants ne puisse apprécier un vin à sa juste valeur devait être inconcevable.

Difficile de résumer une vie en quelques lignes. Tout de même, un point saillant: malgré les hauts et les bas, il a toujours été présent pour ses enfants et petits-enfants, prêt à la rescousse. C'était un homme fidèle en famille et en amitié.

Samedi fut jour de funérailles. Toute la famille était réunie autour de ma grand-mère, pour accompagner Papy sur ce dernier bout de chemin. Je ne vous demanderai pas d'allumer un cierge en sa mémoire, mais simplement, si vous le connaissiez, d'avoir une pensée pour lui et pour ma grand-mère.

mercredi 21 mai 2008

En vrac (pas moi, les infos)

Quelques nouvelles, façon brèves d'agence:

Hier, sur le lac, des véliplanchistes s'en donnaient à cœur joie. Avec le soleil qui devrait revenir (bientôt?) la Riviera lémane portera bien son nom !

Dernière lecture: L'élégance du hérisson (Murielle Barbery). Bonheur renouvelé.

Madagascar se rappelle à ma mémoire: un zébu nommé Zidore a été attribué à M. Rahandry, paysan de 24 ans qui habite la commune d'Inanantonana (Antsirabe). Quel joli nom. Pas encore de photo de la bête ni de son crédit-preneur. Pour info, rendez-vous sur le site du Zébu Overseas Board (Z.O.B.) En attendant, Google m'a permis de localiser cette bourgade.



Et depuis hier, j'ai l'honneur et l'avantage d'être sur la liste d'attente pour louer un (superchouette) appartement visité récemment. Je croise les doigts et touche du bois. Si vous voulez allumer quelques cierges...

lundi 19 mai 2008

Concerts au futur

Dans un précédent billet je vous parlais de Rokia Traoré. Je vais assister à son concert aux Nuits de Fourvière le 29 juillet prochain à Lyon. Ce sera aussi l'occasion de découvrir deux autres artistes: Angélique Kidjo et Asa, dont je ne connais pas la musique. Chouette!

Une première écoute sur Deezer présage de bons moments musicaux. Je vous en dirai plus fin juillet...

dimanche 18 mai 2008

Saint Eric

Pas grand chose sur la Toile au sujet de mon saint patron... C'était un roi de Suède du XIIème siècle, converti au christianisme et connu pour son œuvre de codification du droit qu'il a mâtiné de principes chrétiens. Aujourd'hui, on dirait peut-être de lui qu'il était progressiste car la légende veut qu'il ait amélioré la condition de la femme. A l'époque, son insistance en vue d'instaurer une dîme au profit de l'Eglise n'a pas trop plu et il fut assassiné à Uppsala en sortant de la messe le jour de l'Ascension de l'an de grâce mil cent soixante. Pour plus d'informations, vous pouvez suivre ce lien.

J'ai aussi découvert que le 18 mai était l'occasion de fêter les Dioscore (prénom rare ;o) mais qui a donné les Corinne ou les Coralie), David et Tatchan, Blandine, Félix de Cantalice, Potamon, Quinibert, Théodote, Venance de Camérino et Jean Ier. Ca en fait du monde pour une seule journée!

A part ça, le prénom Eric serait le trentième prénom le plus fréquent en France, avec un pic dans les années 60-70, dixit les statistiques. Mais ces dernières années, il ne serait plus tellement attribué aux bébés. Va savoir pourquoi...

Finalement, je me suis amusé à chercher une chanson comportant Eric dans le titre. J'ai trouvé le "tube" de Luna Parker, Tes états d'âme... Eric.



Ah, les années huitante!

Lundi 19 mai: Apparemment, la vidéo n'est plus accessible sur YouTube, alors voici un lien musical vers Deezer.

Nuit des Musées

La Nuit des Musées n'avait pas lieu qu'en France. Samedi soir, les musées de la Riviera (NDLR: la Riviera du lac Léman) ont organisé leurs nocturnes, jusqu'à minuit ! Après un dîner pique-nique fort sympathique, visite de musées. D'abord un petit tour au Musée Jenisch dont la partie la plus intéressante, à mon avis, est le Cabinet cantonal des Estampes.

Quelque chose d'un peu étrange s'est produit durant cette visite: une "performance". En gros, une ode à l'éphémère et l'aléatoire. Le principe, dans une pièce sans lumière, faire se balancer un tube néon allumé et pendu au bout d'une ficelle, au dessus d'une plaque magnétique, et regarder sa "chorégraphie" aléatoire. Evidemment, pas d'enregistrement du balancement, sans quoi "l'œuvre" n'aurait plus été éphémère, et donc dénaturée. Bof... Parallèlement, diffuser une musique éolienne, c'est-à-dire les sons émis par le souffle du vent dans des instruments prévus pour. Ca, ça m'a plu.

Puis visite du musée de l'appareil photographique. J'avais déjà exploré les cinq premiers étages. Donc passage direct au sixième. Le mieux serait que, si vous venez me visiter, je vous y amène.

PS: Quand j'écris "dîner", il s'agit, bien sûr, du "souper". Tout le monde a bien compris j'espère.

samedi 17 mai 2008

Djivilli Quartet

Hier soir au courrier, un petit colis arrivé de France. Pas de frais de dédouanement cette fois-ci, ce qui était déjà une bonne nouvelle.

A l'intérieur, un CD que je n'attendais pas si tôt. Je m'explique: il y a un ou deux mois, j'ai commandé le dernier album du Djivilli Quartet, par souscription. Le jeu consistait à envoyer des sous à l'association qui gère l'édition et la distribution des albums de ce groupe pour que justement elle puisse couvrir les frais de fabrication du CD. Impossible de recevoir l'album tant qu'un nombre suffisant de souscripteurs ne s'était pas manifesté, espèces sonnantes et trébuchantes à l'appui... Une question de confiance. Donc, la deuxième bonne nouvelle, c'est que manifestement ce nombre minimum a été atteint récemment.

En plus du CD, un petit mot manuscrit de l'expéditeur qui m'explique que j'avais oublié de préciser "France" dans l'adresse, sur l'enveloppe qui contenait ma souscription. Ainsi, au lieu d'expédier ma missive à Macon, QG du Quartet, les postiers suisses l'ont mise dans un avion, direction Macao! Ce n'est pas exactement la même direction. Je n'en reviens d'ailleurs pas que l'affranchissement ait suffi pour cette destination.

La troisième bonne nouvelle, c'est donc que les postiers de Macao ont été plus malins que les veveysans: ils ont complété l'adresse et ont renvoyé ma lettre vers la France, qui est finalement arrivée à bon port.

Et la quatrième --bonne nouvelle-- c'est que cet album "Picture of" est aussi bon que le précédent. Evidemment, il faut apprécier le jazz manouche, ce qui n'est pas donné à tout le monde. Si vous voulez en écouter un bout, vous trouverez des extraits ici.

Pour la petite histoire, j'ai découvert ce groupe par le plus grand des hasards, en allant déguster un hamburger maison au Ninkasi Opéra avec ma soeurette. Ce jour-là, une musique jazzy passait en boucle dans la salle. Ma curiosité fit le reste.

vendredi 16 mai 2008

Un soir au concert

Hier soir, j'ai assisté à un concert de Tom McRae et d'une bande de ses amis au Rocking Chair Café à Vevey. Ah, le bonheur! Je connaissais déjà McRae, pour l'avoir entendu lors d'un mini-concert il y a quelques années (finalement, les grandes chaînes de distribution de produits culturels ont du bon), puis après l'avoir vu au Ninkasi à Lyon. Le concert d'hier fut l'occasion de découvrir une floppée de nouveaux artistes et une nouvelle salle. Nous devions être 100 ou 150 au plus. Une toute petite salle donc. J'ai trouvé que le Rocking Chair avait un petit air de Ninkasi Kao, en plus artisanal, mais avec un choix de bières pression beaucoup moins étoffé.

Au milieu de la soirée, les artistes sont descendus de la scène vers la fosse pour se joindre à nous, public... Et là le concert est devenu magique: un petit tour de chant intimiste, acoustique, sans micro ni ampli, et la marque d'une grande confiance dans le public local. Impossible d'organiser ça dans une salle un peu plus grande.

Une surprise en sortant du concert: la maréchaussée était postée dans la rue, en force, près du café. Hormis pour les grandes manifestations, je ne me souviens pas avoir vu en France tant de policiers à la sortie d'une salle si modeste.

PS: Je ne suis pas peu fier de vous annoncer que mes compétences en HTML s'accroissent. J'ai trouvé comment faire pour que, lorsque vous cliquez sur un lien, il s'ouvre dans une nouvelle fenêtre. Cool non?
PS2: Pour en savoir plus sur la bande d'artistes, cliquez sur l'image.


mercredi 14 mai 2008

Camargue et Madagascar

Je viens de réaliser que la région où le Rhône se jette dans le lac Léman s'appelle la petite Camargue. Par contre je ne crois pas qu'on y fasse pousser du riz. Il y a bien des cultures en terrasses dans le coin, mais c'est de la vigne!



Et que vient faire Madagascar là dedans? Oh, c'est juste une association d'idées. La Camargue en Suisse, ça m'a fait penser aux noms (toponymes) qui correspondent à plusieurs régions. Lors de mon voyage au Cameroun il y a quelques années, l'une des étapes était sur l'île de Madagascar! Je pense que c'est la petite île dans le lac au sud-ouest de Garoua. Voyez sur la carte dessous:



dimanche 11 mai 2008

Infidélité

Eh non, rien de salace derrière ce titre. J'espère que vous ne serez pas trop déçus... En réalité, pour la toute première fois, je suis passé sous les ciseaux d'une coiffeuse suisse. Il fallait bien que ça arrive: je ne pouvais décemment pas continuer à me rendre chez mon coupeur de tifs lyonnais, question d'empreinte carbone ;o) Voilà l'infidélité. Donc samedi fut jour de test d'un premier salon veveysan. Résultat fort satisfaisant, et surtout, sentiment d'avoir recouvré une tête humaine.

Grande nouvelle: la discussion de ce côté du Léman est aussi futile que de l'autre et les techniques de coupe semblent similaires. Par contre, il m'a fallu prendre RV pour l'occasion. Pas possible de débarquer à l'improviste, ça c'est du changement.

Autre nouvelle, j'ai entamé les visites d'appartements depuis quelques semaines. J'espère bientôt pouvoir recevoir amis et famille. Ce sera l'occasion de rendre quelques invitations. En passant, j'ai découvert de nouveaux mots, par exemple: galetas et attique. Les deux veulent dire grenier. Une cuisine agencée, ça veut dire équipée.

Et en prime, quelques photos printanières.





jeudi 1 mai 2008

Ballade dans les vignes

Cet après-midi, ballade dans le vignoble, au-dessus de Vevey. Quelques photos: la voie du funiculaire au milieu des vignes et le siège de N. Au bout de la flèche, la position approximative de mon bureau.





Hier, j'ai appris que le Tour de Romandie passera dimanche à Vevey pour s'achever à Lausanne. Ca mettra de l'animation dans les rues, un dimanche!, j'ai hâte de voir ce que ça donnera.

En mai fait ce qu'il te plaît

Ca y est, on va pouvoir mettre les parkas, anoraks et autres doudounes au placard. Je ne vous cache pas que depuis quelques semaines, on sentait poindre la douce chaleur printanière sur les berges du Léman, mais vous connaissez le dicton sur le mois d'avril.

J'en profite pour vous souhaiter une bonne fête du 1er mai. Là où j'habite, ce jour n'est ni férié ni chômé. En théorie, je devrais donc être au travail. Mais l'Ascension, qui est un jour férié dans le canton de Vaud, tombe aussi le 1er mai cette année. Chouette. Ah oui, soit dit en passant, dans certains cantons, le 1er mai est férié ou chômé, ça dépend...

Et voici un brin de muguet, porte bonheur et marque de l'installation du printemps:

Ironie de l'Histoire: Ce jour où les syndicats français --plutôt marqués à gauche me semble-t-il-- défilent pour la défense des travailleurs, a été rendu férié par Pétain, au milieu de la Seconde Guerre Mondiale. Il est vrai que le travail (et les travailleurs ?) comptait alors parmi les valeurs de l'Etat français. Et il est devenu férié et payé au sortir de la guerre, en 1947, sous Auriol, l'un des parlementaires qui s'était opposé à Pétain quelques années plus tôt. Trêve d'ironie: cette date était déjà proposée dès la fin du XIXème siècle comme fête des travailleurs, dans la foulée de la révolution industrielle, le développement des grandes idéologies et le bouleversement des sociétés.