dimanche 30 novembre 2008

Ecole de lutherie

Si cela peut vous rassurer, je n'ai pas changé d'orientation. J'ai simplement eu l'occasion de visiter l'école de lutherie de Brienz. J'en ai aussi profité pour visiter un peu la ville de Brienz, située dans le canton de Berne, à une extrémité du lac du même nom:


Agrandir le plan


J'ai eu la chance de bénéficier d'une visite presque privée car un ancien membre de Da Chiesa est maintenant étudiant dans cette école et l'on m'avait recommandé de le contacter. Il m'a même proposé d'essayer ses deux premiers violons. C'était la première fois que je jouais sur des instruments non vernis. Un peu étrange au début, surtout au toucher. C'était passionnant de découvrir toutes les étapes de la fabrication d'un violon, la variété des outils, et même de simplement réaliser que le bois utilisé est souvent stocké et mis à sécher plusieurs années avant d'être utilisé.

Bien sûr j'ai pris quelques photos mais, manque de bol, j'ai dû faire une fausse manipulation sur l'appareil: elles ont disparu... Alors en compensation, quelques photos de mon violon:


... vu de face, et de côté...

Le chevaletLa volute

Il m'accompagne depuis bientôt 15 ans: ma mère me l'a offert en 1993. Un jour extraordinaire!

dimanche 23 novembre 2008

Dernière minute

Demain, ça va être coton d'aller au boulot. La vue de chez moi, ce soir vers 23h00:


Si vous avez l'impression que les photos sont un peu floues, c'est une erreur. C'est la neige qui tombe (photos prises avec pied, temps de pause 2 secondes).

Et voilà Titine à la même heure:

Vous remarquerez les essuie-glace décollés du pare-brise. Un reflexe que j'ai pris en allant à Puy Saint Vincent début novembre. Le pourquoi du comment c'est pour un prochain billet.

Brrr... Vite, direction "sous la couette"

Bonne nuit!

samedi 22 novembre 2008

Il est là!

L'hiver. La neige.
Et je n'ai pas encore acheté de pneus-hiver, ni de skis. Zut. Par contre j'ai une pelle pour dégager le passage en cas de besoin.


vendredi 21 novembre 2008

Principe de précaution

Un rapide aller-retour à Paname m'a ramené à la dure réalité. Quelques mois en Suisse m'ont fait perdre de vue un élément essentiel de la survie dans la jungle parisienne: le principe de précaution. Je m'explique.

En France, et spécifiquement à Paris, tout parent qui se respecte inculque ce principe à sa progéniture dès le plus jeune âge: "Regarde à gauche, puis à droite avant de traverser". Même si le passage "protégé" est signalé par un feu. Conclusion, c'est au piéton inconscient de vérifier s'il peut oser s'engager, avant de poser le pied sur la chaussée. Principe de précaution vous dis-je.

Revenons à mardi dernier. Scène: un Français résident en Suisse depuis peu, fraîchement débarqué du TGV à la gare de Lyon. Il marche dans la rue et s'avise de traverser au niveau d'un passage piéton. Sans feu. Comme il en a maintenant l'habitude, il s'engage sans se soucier de la circulation. Et là... Crissement de pneus, noms d'oiseau, insultes et autres. Pas de casse. Ouf, tout va bien...

J'adore Paris.

Et j'adore l'article 33 de la loi fédérale sur la circulation routière:
"1. Le conducteur facilitera aux piétons la traversée de la chaussée."

Et mieux encore, l'article 6 de l'ordonnance sur les règles de la circulation routière:
"1. Avant d’atteindre un passage pour piétons où le trafic n’est pas réglé, le conducteur accordera la priorité à tout piéton (...) qui est déjà engagé sur le passage ou qui attend devant celui-ci avec l’intention visible de l’emprunter. Il réduira à temps sa vitesse et s’arrêtera, au besoin, afin de pouvoir satisfaire à cette obligation."

Côté français, je n'ai trouvé que l'article R. 411-15 du code de la route. Vous remarquerez qu'il brille par sa clarté:
"Tout conducteur est tenu de céder le passage aux piétons régulièrement engagés dans la traversée d'une chaussée et à ceux circulant dans une zone de rencontre ou une aire piétonne."

Régulièrement engagés? Kezako? Zone de rencontre? Keskidi? Et qu'est-ce qui se passe quand il n'y en a qu'un, de piéton? (Bon, là j'admets que je suis un peu de mauvaise foi)

Tout ça pour dire qu'en Suisse, c'est à l'automobiliste d'appliquer le principe de précaution. Exemple: "Tiens, une piétonne s'approche d'un passage. Mais pourquoi donc s'en approche-t-elle? Peut-être veut-elle traverser? Bah, je m'arrête et j'observe. Pas mal..." Pur pragmatisme helvète

Tandis qu'en France, ça donnerait plutôt: "Tiens, une jolie fille s'approche du passage. Je vais m'arrêter pour la regarder un peu. Oh c'est mignon, elle hésite..." Pur pragmatisme parisien.

Alors un Français ex-parisien ex-lyonnais installé en Suisse peut joindre l'utile à l'agréable sans remord et sans risquer de provoquer des accidents en chaîne.

Petit apparté: je sens que je vais recevoir quelques remarques acerbes de mes lectrices préférées...


samedi 15 novembre 2008

Il arrive...

Ciel bleu dégagé au dessus de St Légier
Un voile de brume au dessus du lac cache le paysage côté français
Le froid vif du petit matin en allant chercher le pain
Dans la rue, une voiture couverte de givre
Bientôt l'hiver?

Programme de la journée: acheter des skis et potasser les exams

Ajout à 20h00: Sur la place du marché de Vevey, ça y est, la patinoire est installée.

mardi 11 novembre 2008

Mythologie suisse

Ce soir, en rentrant du boulot, j'ai croisé cette affiche:



Allez, ça doit bien vous rappeler une histoire suisse, non? Un p'tit effort... Guillaume... Oui c'est ça, Guillaume Tell.

La légende veut que Guillaume Tell, refusant de s'incliner devant un chapeau que le bailli Gessler avait fait installer près d'un chemin, fut forcé de tirer, à l'arbalète, sur une pomme posée sur la tête de l'un de ses enfants. Avant de tirer, il avait dissimulé un carreau dans sa chemise. Interrogé sur la raison qui l'avait poussé à conserver un carreau, Guillaume Tell répondit qu'il aurait visé le coeur du bailli avec ce carreau s'il avait blessé son enfant. Furieux, le bailli fit ligoter Guillaume, promit de le jeter "en un lieu où il ne reverrait jamais le soleil ni la lune" et l'emmena dans une barque. Une terrible tempête se leva et le bailli fit libérer Guillaume, qui connaissait le lac et la navigation, pour qu'il ramène l'embarcation à bon port. Guillaume réussit à s'échapper avec son arme, monta une embuscade contre le bailli puis se réfugia dans le pays d'Uri.

Depuis, Guillaume Tell symbolise l'indépendance du peuple suisse et la résistance contre les envahisseurs (le bailli en question représentait l'empereur d'Autriche). Il est un peu leur Jeanne d'Arc. Et à l'instar de la Pucelle en France, c'est un parti situé très à droite de l'échiquier politique suisse, l'UDC, qui récupère le folklore pour asséner son message. Le but probable, convaincre le badaud qu'en votant contre l'adoption de l'initiative 'pour une politique raisonnable en matière de chanvre protégeant efficacement la jeunesse', les électeurs démontreront la persistance des vertus suisses de farouche indépendance.

Mais, dans cette histoire, qui sont les envahisseurs contre lesquels il faut se révolter? Et à propos, je ne savais pas que la seringue faisait partie du matériel utile pour préparer un joint. Bon, je vous rassure, loin de moi l'idée de faire l'apologie des stupéfiants, au contraire. Par contre, jouer sur les peurs du pékin moyen, je n'aime pas trop.

Note humoristique: si l'initiative est adoptée, le législatif et l'exécutif n'auront pas d'autre choix que de s'y plier, et libéraliser l'usage du cannabis en Suisse, quand bien même ils sont contre cette initiative. En plus d'être un paradis fiscal --enfin, c'est ce qu'on dit, mais Johnny ne s'y est pas trompé et il a renoncé à s'installer à Gstaad-- la Suisse ferait concurrence aux Pays-Bas avec des paradis artificiels.
En passant, les prochaines votations, agendées le 30 novembre, concerneront des sujets très variés, aux niveaux fédéral et cantonal. Pour le canton de Vaud, l'une des votations concerne l'interdiction de fumer dans les restaurants, bars, cafés etc... Pour info, si vous vous êtes maintenant habitués aux atmosphères respirables des restaurants français, anglais, italiens, irlandais, maltais, norvégiens, sachez qu'en Suisse, tout dépend du canton où vous vous restaurez.



PS: De passage à Paris mardi et mercredi prochains. Examens professionnels. Je révise donc il n'y aura pas grand'chose de neuf sur ces pages ces prochains jours.
PPS: Depuis mon déménagement, j'ai renoncé à consacrer trop de temps de cerveau disponible à la petite lucarne. A la place je lis. Beaucoup. D'où deux nouvelles rubriques sur la droite de la page: "Livres du moment" et "Lectures récentes". Quel bonheur, le vendredi soir, de (se) plonger dans un bouquin, et de prolonger l'immersion un week-end durant, pour ne reprendre son souffle que le dimanche soir. Déjà?!

mercredi 5 novembre 2008

De retour parmi les blogueurs!

Après moult péripéties, j'ai enfin réussi à me débarrasser d'un fournisseur d'accès pour le moins indélicat et à m'assurer qu'il ne m'enverra plus de nouvelle facture selon l'humeur de son système informatique. Maintenant, je fais partie des nombreux clients de l'opérateur historique en Suisse, client satisfait du service fourni, pour le moment. Je ne vous garantis pas une avalanche de messages ces prochains jours, faute de temps, mais je compte bien vous narrer mes récentes aventures au pays de la fondue et du fendant. Trois mois à rattraper, ça va faire du boulot...

Une annonce tout de même, pour mes lecteurs de la Riviera. L'orchestre Da Chiesa, que j'ai rejoint récemment, propose deux concerts les 22 et 23 novembre prochains:
- Samedi 22 novembre 2008, 20h, Eglise de Corsier-sur-Vevey (temple St Maurice)
- Dimanche 23 novembre 2008, 17h, Eglise de Villamont à Lausanne

Un programme helvète par ses compositeurs ou les oeuvres proposées, pour orchestre à corde :
- Concerto en fa majeur d'Henricus Albicastro
- Symphonie suisse de Felix Mendelssohn
- Pavane Couleur du temps de Frank Martin
- Piccola musica di concerto de Ferenc Farkas

Je ne jouerai pas lors de ce concert faute d'avoir pu travailler suffisamment le programme. Venez nombreux, l'entrée est libre, avec une collecte à la fin, selon votre bon coeur.