mercredi 23 avril 2008

Carte postale de Suisse

Rien de plus simple que d'envoyer une lettre pensez-vous. C'est la théorie... Mais la première fois que je me suis trouvé face à ça, je me suis senti un peu perplexe.


Heureusement, les explications trilingues m'ont permis de résoudre l'équation. Provisoirement.


Avant toutes choses, il faut déterminer le montant de la vignette. Il dépend du poids, de la destination, de la rapidité. Et comme il n'y a pas de pèse-lettre près de la machine à affranchir, seule une bonne vieille méthode fonctionne, le pifomètre. Ensuite, deuxième condition, avoir le compte exact en pièces locales. La jolie machine jaune ne propose qu'une seule option: l'impression de vignettes. Une fois une pièce avalée, elle ne la rendra pas. Corollaire, elle ne rend pas non plus la monnaie. Puis, toutes ces opérations effectuées, il ne reste plus qu'à saisir le montant d'affranchissement voulu, en centimes seulement.

Trêve d'ironie. Un matin, le postier a sonné à ma porte pour me remettre un colis. Tôt, genre vers 8h15. Vous lisez bien, il est vraiment venu! Il ne s'est pas contenté de glisser un avis de passage dans ma boîte aux lettres en excipant de l'inaccessibilité de mon appartement pour expliquer le fait qu'il ne se soit pas présenté devant chez moi. Première surprise. Heureusement, j'étais déjà réveillé, douché, alimenté, cravaté, en un mot, sur le départ pour le boulot. L'objet de cette visite matinale: un colis à distribuer contre remboursement, une histoire de frais douaniers. Je n'avais pas la monnaie en francs suisses. En voyant des pièces d'euros dans mon porte-monnaie, le facteur m'a proposé de me changer quelques euros. Deuxième surprise. Bon, vu le taux de change, j'ai préféré revenir à la Poste plus tard pour récupérer mon colis. Mais je ne pouvais pas passer dans le délai d'une semaine habituellement imparti. Un coup de fil au bureau de poste pour expliquer ma situation, si délicate... Et la postière m'a proposé de garder le colis un peu plus longtemps. Troisième et dernière bonne surprise.

Une autre spécificité que j'ai remarquée. Nul besoin de se rendre au bureau de poste de la capitale cantonale pour envoyer du courrier le dimanche et s'assurer qu'il soit bien relevé le jour-même (en France, ceux qui persistent à envoyer leur déclaration de revenu par courrier au dernier moment connaissent bien l'angoisse du dimanche avant minuit). Même à Vevey, il y a une tournée de relève du courrier le dimanche matin. Bon, me direz-vous, cela ne résout pas l'angoisse du courrier envoyé après 9h00 du matin, mais ça zénifie un peu malgré tout.

Au prochain épisode: "Comment s'acquitter de la taxe de parcage" ou "De l'utilisation d'un parcomètre collectif en une leçon". Petite précision, parcage: parking, parcomètre: voyez les réponses proposées dans le sondage!

1 commentaire:

La Fille a dit…

Nous avons eu droit au postier à
7h30 du mat' à la porte.

Heureusement, le Gars était présentable ;-)