mardi 10 juin 2008

Rêveries footballistiques

Dieu que je n'aime pas cet adjectif... Il a un air de guerrier du pied. Cela dit, il est un peu de saison et consommé à toutes les sauces journalistiques -- zut, encore un stique.

Les drapeaux poussent comme des champignons ces derniers temps, et on se prend à imaginer l'histoire des occupants selon les couleurs affichées. Souvent, ce sera celle d'un Turc, Portugais ou Italien qui a trouvé les cieux suisses (l'essieu suisse ?) accueillants et qui, après quelques années, est devenu bourgeois d'une commune helvète.




La bourgeoisie en Suisse? Rien à voir avec la lutte des classes. C'est la condition de base pour obtenir un passeport suisse. D'abord être citoyen d'une commune -- bourgeois -- ce qui permet généralement d'acquérir la citoyenneté cantonale puis fédérale. Les non-bourgeois dans une commune en Suisse, ce sont soit les étrangers, soit les Suisses qui sont bourgeois d'une autre commune. Enfin c'est ce que j'ai compris.

Détail amusant, lors des votations du 1er juin, le peuple et les cantons suisses ont massivement rejeté une initiative de l'UDC qui visait à permettre aux communes d'autoriser la naturalisation par les urnes, comme le rappelle FrogYou. Le résultat: 63,8% des votes contre l'initiative (un peu moins de 45% de participation) et tous les cantons contre sauf un.

Dans d'autres cas, on imagine un Portugais marié à une Suédoise, l'un ou l'autre naturalisé Suisse, et qui supporte l'équipe d'Italie. Ou bien toute autre combinaison de nationalité, de genre et de nombre. Finalement, cette période c'est un peu comme un Face-de-bouc faisant irruption dans le monde réel, mais avec plus d'hypothèses à tester.


Enfin, je pense avoir trouvé l'exemple typiquement suisse: neutre mais affichant tout de même une préférence pour la mère patrie. Un grand drapeau suisse et une banderole avec les couleurs des pays participants à la compétition.





Dans la série footbophile, de nouveaux accessoires sont disponibles pour les amateurs de tuning. Il s'agit d'une espèce de petit mât muni d'un drapeau étanche, qu'on accroche aux fenêtres de sa Titine préférée, histoire d'afficher ses préférences sur l'autoroute. J'ai vu certaines voitures qui avaient un drapeau par vitre. De vrais fans-tuners! Au fond de la photo, l'immeuble où j'habite, provisoirement.


Demain, la Suisse rencontre la Turquie. Je me demande quelle équipe le balcon turco-helvète va encourager. En tout cas, le Parlement suisse a décidé d'interrompre sa séance plus tôt que d'habitude pour l'occasion!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ah, c'est marrant, les drapeaux à l'arrière de la voiture ont eu un franc succès à Montréal aussi. En tête: les Canadiens d'origine italienne. J'ai vu quelques portugais, et de rares français.